Après être revenus de notre épopée en Hornstrandir, nous reprenons la route direction le sud. Nous descendons la route 61 longeant de nombreux fjords et apercevons même une baleine pendant notre déjeuner.
Après une bonne journée pluvieuse, quelques jours de beaux temps se profilent ! Nous ne perdons pas de temps et approchons la péninsule par la côte nord. Stykkishólmur est un joli petit port dynamique, nous nous y arrêtons pour une promenade. Un peu plus loin, le mont Hegafell se profile, on y aperçoit les vestiges d’un monastère datant de 1100 construit sur des édifices païens encore plus anciens.
Nous dormons cette nuit-là au milieu d’un champs de lave, le paysage est saisisssant ! Le lendemain matin, nous décidons de prendre une autre piste pour rejoindre la route goudronnée. Nous avons parcouru quelques kilomètres un peu secoués par les cailloux et c’est là que nous connaissons notre première épreuve de la boue. Nous voilà coincés dans de la boue très humide (on s’enfonce même à pied). Grâce à nos plaques de désensablage, une bonne dose de patience et l’aide d’islandais qui allaient pêcher par ici (ils étaient tout à fait sereins, eux.), nous sortons de ce chemin de boue !
Un bon lavage était nécessaire pour le van (et nos chaussures aussi!). On s’en sort tout de même avec des cailloux coincés dans la roue, ce qui nous a vallu une après-midi de démontage de roue et de nettoyage, c’est ça aussi le voyage en van !
Nous voilà remis de nos émotions et en route à nouveau. C’est un moment que l’on attendait lors de ce voyage, nous arrivons à Grundafjorður, le village jumelé avec Paimpol, dont le passé commun de la pêche n’est pas si loin. Il y avait même autrefois un hôpital pour les marins bretons ici. Aujourd’hui, c’est un dynamique petit village de 850 habitants, où la pêche occupe une place centrale puisque c’est le deuxième port d’Islande en terme d’exportation vers l’étranger. Juste à côté, on ne peut pas manquer le mont Kirkjufell (dont j’avais fait un puzzle d’ailleurs !) et ses cascades.
Le sud de la péninsule entre mer et glacier est vraiment spectaculaire. Des colonnes de basaltes se dressent sur les falaises. C’est d’ailleurs le glacier Snæfellsjökull qui a inspiré Jules Vernes pour l’écriture de son livre “Voyage au centre de la terre”. Mais ce glacier aura sans doute complètement fondu d’ici 30 ans malheureusement…