Nous partons désormais explore Les fjords de l’Ouest ! C’est une des régions les plus reculées d’Islande habités par seulement 7 000 personnes. Le climat est rude et les hivers longs. Seulement 10% des touristes s’y aventurent. Les pistes sont peu à peu goudronnées pour désenclaver la région. On attendait avec beaucoup d’impatience de pénétrer dans cette contrée lointaine, promesse de paysages grandioses et de nature intacte. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’on a été servi. Nous avons même eu plusieurs journées de grand beau temps !
Nous avons visité la région en allant du sud vers le nord. Nous avons décidé de consacrer deux articles à cette région, voici donc le premier.
Après avoir descendu la sinueuse et abrupte route 614, nous atteignons la sublime plage de Rauðissandur, longue de 10 km. Nous arrivons ici en fin de journée pour dormir au petit camping de Melanes. On dort donc face à la mer dans un calme absolu.
Au matin, le temps a changé passant de la grisaille au soleil. Les couleurs resplendissent. On se promène toute la matinée sur cette plage de sable orangé et à l’eau bleue turquoise. C’est paradisiaque ! La promenage avait aussi pour but d’apercevoir une colonnie de phoques qui loge dans le coin, mais nous n’en avons pas vu un seul, raté !
Après quelques kilomètres longeant le fjord de Patreskfjördur, nous voilà sur la pointe la plus à l’ouest de l’Islande et de l’Europe ! Et dire qu’un vent glacial souffle à cet endroit est un doux euphémisme. Les oiseaux nichent ici par centaine de milliers sur plus de 14km de vertigineuses falaises. Les oiseaux eux-mêmes ne semblent pas particulièrement à l’aise à voltiger entre ces falaises. On a pu observer de nombreux oiseaux tels que les guillemots de troïl, les pingouins torda et les macareux bien sûr !
Le pingouin torda (ou petit pingouin) ne vient sur la terre ferme que pour la période de nidification. Le reste du temps, il est en mer. Il est possible de l’observer en Bretagne, mais il ne reste qu’une trentaine de couple à venir y nicher. A vos jumelles !
On démarre la journée par un petit bain dans une piscine d’eau chaude venant des montagnes (autour de 38°C-40°C) en pleine nature. Et oui, c’est une pratique bien islandaise que de profiter des eaux chaudes qui coulent naturellement des montagnes (ils auraient tort de s’en priver, n’est-ce pas?). Certaines sont des vraies piscines comme chez nous, d’autres sont simplement des petits bassins aménagés en plein air et parfois le bassin est directement dans la roche. Nous avons trouvé ça bien agréable, surtout que nous étions tout seul au milieu d’un fjord dans un silence absolu et en plein soleil ! Que demander de mieux ?
Ensuite, direction la piste 622 ! Cette piste contourne la péninsule au plus près de la côte, parfois carrément sur la plage. Les photos parlent d’elles-mêmes. Les paysages sont splendides et nous sommes quasiment seuls. Nous déjeunons tout proche des criques aux eaux turquoises, un petit air de méditerranée (la polaire sur le dos en plus).
Près de la fin de la route, un cimetière de marins français rappelle la dure vie qu’ils menèrent ici en Islande. Nous avons terminé la journée en dégustant une bonne gaufre dans le chouette café de Þingeyri (Café Simbahöllin), miam !
Précision pour la prononciation : Þ se prononce comme le “th” anglais. Le J en milieu de mot se prononce comme un i français. ð en milieu de mot ne se prononce pas.