Sur les routes d'Islande
Askja se situe au centre de l’Islande dans une caldeira de plus de 50km2, dans le parc national du Vatnajökull. Le volcan était en éruption pour la dernière fois en 1875.
C’est un peu l’aventure ! On part avec le plein d’essence (car pas de station service là-bas), avec le réservoir d’eau plein aussi et des provisions (pas de magasin non plus). La météo indique du beau temps, on prend donc la route pour voir le volcan Askja de plus près de bon matin.
On atteint Askja en 3h par une piste (la fameuse F88) non goudronnée, mais qui roule bien dans l’ensemble. Il faut aussi franchir deux gués (heureusement peu profonds). Cette route n’est accessible qu’aux véhicules 4x4 et interdite aux véhicules de location.
Les paysages sont très étonnants, on roule sur des champs de lave et au milieu des volcans. On a parfois l’impression d’être sur Mars. Seuls quelques toutes petites plantes et quelques petits oiseaux arrivent à vivre dans ce désert. Désert, car c’est aussi l’endroit le plus sec du pays. On a pu observer des bruants des neiges et des pluviers dorés, souvent proche d’un cours d’eau quand même.
Le refuge de Derkagil, juste à côté Askja n’est habité qu’en été : il y a un refuge pour les touristes et les rangers du parc. Ces derniers s’occupent principalement d’accueillir et informer les visiteurs en sillonant les pistes. Ils aménagent aussi les chemins de randonnée en fonction de la météo. C’est ici que nous dormirons pour une nuit au milieu de l’immensité des volcans.
Deux jours avant notre périple à Askja, il était tombé deux mètres de neige en une nuit. L’hiver semble avoir du mal à quitter la région cette année, nous a-t-on dit. Et à notre arrivée au refuge, la neige est bien là. La neige n’est pas si fréquente en juillet. Nous faisons la randonnée de 9km (aller-retour, quasiment plat tout du long) du refuge jusqu’au cratère Vití dans la neige. Les rangers ont aménagé le chemin différemment, un peu en amont, car on ne peut pas accéder au parking habituel au début de la randonnée à cause de la neige. Tout est très bien balisé et des rangers sont là pour donner des informations.
Le soleil brille, le silence règne et la neige crisse sous nos pas… et nous sommes en juillet ! Sensations incroyables et vraiment dépaysantes. Cette randonnée est tout simplement incroyable. Les photos ne sont probablement pas à la hauteur de la beauté des paysages que nous avons vus. Il fait environ 10°C, et on enlèvera rapidement nos bonnets après quelques minutes de marche dans la neige.
Nous arrivons au bout du chemin et apercevons le lac Öskjuvatn, profond de plus de 200 mètres l’air de rien. Juste à côté, il y a le cartère Vití, bleu turquoise pâle, ça sent un peu le souffre soyons honnête. Il est normalement possible de s’y baigner, car la température avoisine les 20°C grâce à la chaleur souterraine. Quand nous y étions, ce n’était pas autorisé par mesure de sécurité, car le volcan semble un peu plus actif depuis quelques temps.
En début de soirée, nous allons voir la rivière qui semble apparaitre au milieu de nulle part en plein désert. Encore un paysage très différent de ce que nous avons vu jusque là, de la neige blanche au sable noir, on en prend plein les yeux !
Après une nuit très calme entouré par les volcans, nous continuons la route vers le sud jusqu’au glacier de Kverkjöll et nous découvrons une grotte glaciaire. Celle-ci se forme lorsque la glace fond sous la chaleur des gaz venant de l’intérieur de la terre. Unique !
