Sur les routes d'Islande

Les îles de Bordoy, Vidoy et Kunoy

24/06/2022

Les îles de Bordoy, Vidoy et Kunoy

Pour se rendre sur l’île de Bordoy, nous empruntons un long tunnel de plus de 6km à 150 mètres sous le niveau de la mer. Nous arrivons tout de suite sur la 2ème plus grande ville du pays : Klaksvik, située dans le creux d’un fjord.

En parlant de tunnel, il faut dire que les îles féroés ont un nombre incroyable de tunnels (beaucoup plus que de ponts d’ailleurs). Klaksvik est rattaché aux îles principales seulement depuis 2006. Il y a un nouveau tunnel en travaux actuellement pour raccorder par la route l’île de Sandoy à celle de la capitale (prévu pour 2023). A croire qu’il y a toujours un tunnel en construction ici. Certains sont payants et dans ce cas, ils sont à double sens, bien haut et large, et parfaitement éclairés (on y voit comme en plein jour ou presque). En revanche, on se souviendra de celui de Vidoy qui est assez bas (3m10 de haut seulement) et à une seule voie, avec des emplacements sur le côté pour se garer et laisser passer les voitures d’en face. Un concept pas du tout stressant pour les non-initiés. On a aussi vu un système avec des feux, ça a le mérite d’être plus facile, une fois que l’on est engagé dans le tunnel, on sait que personne ne vient en face.

Nous commençons donc la visite de l’île de Bordoy par Klaksvik et son église.

L’intérieur de l’église est assez étonnante. Il y fait bien chaud d’ailleurs, et l’atmosphère y est assez cosy, ça m’a un peu rappelé les églises en Angleterre. Le bateau accroché au plafond a sauvé de la noyade deux enfants et un viel homme, alors que le reste des équipages des bateaux avait péri ce jour-là dans un terrible naufrage. On n’a oublié de prendre une photo de l’extérieur, mais qui n’a rien de transcendant car très moderne.

Klaksvik La vue de la ville depuis le port de Klaskvik sous le soleil, mais toujours cette tenace couche de nuages qui s’accroche aux sommets.

Nous partons ensuite visiter l’île de Kunoy et le village du même nom. Nous avons beaucoup apprécié ce petit village du bout du monde qui est encore habité et où on cultive même quelques rangs de pommes de terre. Il y a aussi une forêt préservée (on appelerait plutôt ça un bois qu’une forêt par chez nous, mais ici, il y a tellement peu d’arbres…). Une très jolie balade où le soleil a bien voulu se montrer cet après-midi là.

Village de Kunoy L’arrivée sur le village

Le lendemain, nous visitons le village de Mulí sur l’île de Bordoy, un village abandonné aujourd’hui. La route n’a été construite que très tardivement dans les années 1980. La vie y était très rude et ironiquement, lorsque la route a été construite les derniers habitants en sont partis. Avant la construction de la route, le village n’était accessible que par bateau (par temps calme, ce qui n’est pas si courant que ça par ici). Aujourd’hui, les quelques maisons sont occupées seulement en été, et l’une d’entre elle est disponible en location aux touristes (sensation bout du monde garantie!).

Village de Muli

Pour terminer la journée, nous passons sur l’île d’en face : l’île de Vidoy. On y trouve seulement deux villages, le reste de l’île est beaucoup trop en pente pour être habité (même par les féroïens, c’est dire!). Nous découvrons Vidareidi.

Village de Vidareidi Les moutons sont partout ici sur les Féroés, ils grimpent facilement même sur les falaises abruptes. Nous rencontrons ici un danois parlant un français absolument parfait, qui nous parle un peu des îles. Il affirme avec ferveur, qu’ici c’est bien le Danemark. On sent que c’est une question épineuse. En faisant des recherches, on apprend que les danois ont refusé à plusieurs reprises d’entammer un processus d’indépendance, bien que la volonté des féroïens soit pourtant en ce sens.