Visite de Tórshavn
Nous avons eu un vrai coup de coeur pour le coeur historique de la capitale féroienne. On reconnait bien sûr l’architecture de l’île, avec ces maisons colorées en bois. On perçoit le soin apporté par les habitants à conserver l’âme de ce quartier, tel un petit village. Malgré le temps gris, le charme opère.
Le reste de la ville est assez banal, mais vaut tout de même une petite balade. L’intérieur de l’église est original quant à lui, on y voit encore une barque accrochée au plafond.
Nous avons profité d’une matinée embrumée pour visiter le musée national qui relate l’histoire des îles. Une reconstitution d’une maison d’un roi a été faite avec beaucoup de goût.
Découverte de Kirkjubøur
Dans les alentours, nous avons visité aussi la ville de Kirkjubøur. Une ville très importante dans l’histoire des Féroés. Elle a probablement été l’un des endroits habités par les premiers colons, des moines irlandais au Xème siècle. Elle fut pillée par les Viking norvégiens à plusieurs reprises, faisant fuir les moines irlandais plus loin dans les terres. Les vikings s’y sont ensuite installés. Puis lorsque les îles ont été évangélisés par les chrétiens, c’est ici que le premier évèque sÒ’est installé. On trouve aujourd’hui les ruines de la cathédrale (qui nous a fait pensé à Beauport en Bretagne), une église aujourd’hui protestante et une maison construite en bois flotté habité par la même famille depuis 17 générations, rien que ça!
Quelques curiosités sur les îles féroés
Pour ce dernier article sur les îles féroés, voici quelques curiosités qui ont retenu notre attention lors de ce voyage.
- les féroiens ont leur propre monnaie mais celle-ci est indexée sur la couronne danoise et a exactement la même valeur.
- Le climat est assez particulier. Les nuages bas et la brume font partie intégrante des îles Féroés, on imagine la rudesse de la météo en hiver (neige et tempête, bien que jamais très froid grâce au Gulfstream, les températures ne sont jamais extrèmes).
- L’industrie du poisson est le secteur économique numéro 1 du pays. On voit souvent des fermes d’élevage de saumons dans les fjords et des usines de transformation du poisson. Le tourisme se développe depuis quelques années, une façon de se diversifier économiquement aussi.
- Les toilettes publics sont très propres et quasiment toujours chauffées.
- Il n’y avait pas d’arbres avant l’arrivée des premiers colons. Les arbres ne poussent pas ici sans l’intervention de l’Homme. Pour autant, beaucoup de leur maison sont en bois, importés donc.
- Il y a des moutons partout, un peu comme en Nouvelle-Zélande d’ailleurs. Aucun mamifère terrestre n’était d’ailleurs présent à l’arrivée des premiers hommes sur ces îles.
- Un rayon “tricot” avec des pelottes de laine est souvent présent même dans les petits supermarchés.
- Il n’y a jamais de volet aux fenêtres ici. Les protestants prônent le “on a rien à cacher”, on peut donc voir l’intéreur des maisons assez facilement de l’extérieur. Mettre des volets serait suspicieux.
- Les féroiens ont commencé la culture de la pomme de terre tardivement au 19ème siècle, car ils considéraient que ce qui venait de l’intérieur de la terre était impropre à la consommation humaine et n’était valable que pour les animaux.
- Nous n’avons pas vu de champs de culture (ni légumes, ni céréales), à part quelques rangées de pommes de terre par-ci par-là. Les légumes sont importés du Danemark le plus souvent, ou d’ailleurs en Europe.
- Le pays compte moins de 1000km de routes (contre 1 million de km pour la France, incluant les routes communales). On a apriori pris toutes les routes des îles accessibles en voiture par la route !
- Les féroïens sont les premiers à avoir construit un rond-point dans un tunnel. Le tunnel se sépare en deux routes, ce qui explique le besoin d’un rond point à cet endroit-là. Il n’y avait probablement qu’eux pour y penser et pour le concrétiser !
Départ vers l’Islande
Nous terminons notre voyage aux Féroés sous la brume et la pluie.
Retour sur le ferry pour une nuit, avant d’arrivée en Islande !